Lorsque Tu reviendras, vers le déclin du monde, Dans la nuée ardente où notre coeur surpris Découvrira soudain la vision féconde De tout ce que, vivant, nous n'avons pas compris;
Lorsque, libres enfin des brumes de la Terre, Nos yeux, illuminés par le soleil des morts, Verront poindre, au-delà des voiles du mystère, Le but définitif promis à nos efforts,
Alors nous Te dirons, ô Dieu qui se fit homme Et qui, par charité, vint pleurer avec nous, Que nous ne voulons plus être ceux que nous sommes... Et notre vain orgueil fléchira les genoux.
Eternel chemineau des routes éternelles Qui, d'astre en astre va, glanant les coeurs meurtris, Vers Ta divinité qui se fit fraternelle Rouvre pour nous l'essor des chemins désappris;
Embrase-nous, ô Christ, de l'invincible ivresse Dont l'élan, à jamais, transporte Tes élus, Et marque-nous au front du sceau de Ta tendresse Pour que, T'ayant trouvé, nous ne Te quittions plus.
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