Seigneur, je Te supplie de me délivrer de cette tentation harcelante de considérer le temps de ma maladie comme une mesure pour rien dans ma vie, une période creuse et sans valeur.
Que je revienne à la santé ou que j'aille peu à peu à mon éternité, je dois avant tout rester à la barre ; ma vie, je dois la vivre au jour le jour et Te la donner tous les jours. Il ne s'agit point de partir à la dérive.
Je n'ai pas à attendre un lendemain incertain ni à me bercer de rêves ou de regrets : je suis malade, je Te sers malade. Vais-je attendre, pour T'aimer, des circonstances qui, peut-être, ne se produiront jamais ? Et s'agit-il pour moi de T'aimer à mon goût ou de Te servir là Tu m'attends ?
Seigneur, ma vie n'est pas manquée pour être une vie de malade. Je veux la remplir à déborder, avec ta grâce qui se joue du temps et n'a que faire des actions glorieuses pour le monde.
|
|