La grande et triste erreur de quelques-uns, mêmes bons, c'est de s'imaginer que ceux que la mort emporte nous quittent. Ils ne nous quittent pas, ils restent.
Où sont-ils ? Dans l'ombre ? Oh ! Non ! C'est nous qui sommes dans l'ombre. Eux sont à côté de nous, sous un voile, plus présents que jamais. Nous ne les voyons pas, parce qu'un ''nuage obscur'' nous enveloppe, mais eux nous voient.
Ils tiennent leurs beaux yeux pleins de gloire, arrêtés sur nos yeux pleins de larmes. Ô consolation ineffable, les morts sont invisibles, mais ils ne sont pas des absents.
J'ai souvent pensé à ce qui pourrait consoler ceux qui pleurent. Le voici : c'est à la foi, cette présence réelle et ininterrompue de nos morts chéris. C'est l'intuition claire, pénétrante, que par la mort, ils ne sont ni éteints, ni éloignés, ni même absents, mais vivants, près de nous.
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