Je te prie, Seigneur, pour nos frères les pauvres,
Ceux qui n'ont rien, qui n'ont jamais rien eu, et qui n'espèrent plus jamais rien avoir.
Ceux à qui on a enlevé le peu qui leur restait et ceux à qui on a supprimé le droit de posséder quelque chose.
Ceux à qui, par nécessité, ont été réduits à être le plus près possible de ton dépouillement, et ceux qui, mystérieusement, ont été appelés à vivre le plus près possible de ton renoncement.
Je te prie pour les enfants qu'ils mettent au monde, comme ils naquirent eux-mêmes, dans un taudis, et à qui aucun Mage, venu de loin ou de la maison d'en face, n'offre d'étrennes.
Souviens-toi que tu fus de cette race, un jour, à Bethléem.
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