Tu nous as confié, Seigneur, nos enfants, nous te rendons grâces pour toutes les joies qu'ils nous ont apportées, toutes les découvertes qu'ils nous ont aidés à faire. Entre tes mains, nous les remettons, comme nous le faisions lorsque nous les attendions, comme nous ne cessons de le faire depuis lors, à chaque pas de notre vie et de leur vie, à chaque faux pas... Nous te les confions parce que nous avons appris (et ils nous ont bien appris) que nous ne pouvons pas grand-chose pour eux : seulement essayer de les aimer comme tu les aimes.
Loué sois-tu pour notre amour réciproque : c'est le don le plus précieux que nous leur ayons fait. Mais peut-être est-il plus facile de donner que de recevoir. Fais que notre amour soit disponibilité, appel discret ou discrète réponse à leurs requêtes. Sans toi nous ne pouvons rien faire, aide-nous, Père très bon, à être, pour nos enfants, les témoins de la tendresse.
Te prier pour eux, c'est aussi demander pour eux. Mais que demander, Seigneur, quel est leur bien ? Nous savons assez que ce n'est pas le nôtre : ils vivent et jugent autrement que nous à leur âge, et surtout ils semblent presque tous s'être détournés de toi, mais toi seul connais le fond de leur coeur. C'est pour nous, plutôt, que nous avons à demander : greffe notre patience à éclipses sur ton inépuisable patience, rends-nous attentifs à tout ce qui est bon chez eux, afin que nous sachions l'apprécier et te le présenter comme une offrande.
Et dans les difficultés, car il y en a et il y en aura, dans les souffrances qui nous viendront d'eux, rends-nous plus forts pour les aimer toujours mieux, et pour savoir reconnaître, au-delà de la crise, les hommes et les femmes nouveaux qu'elle aura fait naître, et qui seront toujours nos enfants.
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