Dieu tu as choisi de te faire attendre tout le temps d'un Avent.
Moi je n'aime pas attendre dans les files d'attente. Je n'aime pas attendre mon tour. Je n'aime pas attendre le train. Je n'aime pas attendre pour juger. Je n'aime pas attendre le moment. Je n'aime pas attendre un autre jour. Je n'aime pas attendre parce que je n'ai pas le temps et que je ne vis que dans l'instant.
Tu le sais bien d'ailleurs, tout est fait pour m'éviter l'attente : les cartes bleues et les libre services, les ventes à crédit et les distributeurs automatiques, les coups de téléphone et les photos à développement instantané, les télex et les terminaux d'ordinateur, la télévision et les flashes à la radio... Je n'ai pas besoin d'attendre les nouvelles : elles me précèdent.
Mais Toi Dieu tu as choisi de te faire attendre le temps de tout un Avent. Parce que tu as fait de l'attente l'espace de la conversion, le face à face avec ce qui est caché, l'usure qui ne s'use pas. L'attente, seulement l'attente, l'attente de l'attente, l'intimité avec l'attente qui est en nous parce que seule l'attente réveille l'attention et que seule l'attention est capable d'aimer.
Tout est déjà donné dans l'attente, et pour Toi, Dieu, attendre se conjugue Prier.
Extrait de Ecoute Seigneur ma prière, Jean Debruynne, Prier/DDB
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