Tout ce que l’on fait on le fait pour les enfants. Et ce sont les enfants qui font tout faire. Tout ce que l’on fait. Comme si ils nous prenaient par la main. Ainsi tout ce que l’on fait, tout ce que tout le monde fait on le fait pour la petite espérance.
Tout ce qu‘il y a de petit est tout ce qu’il y a de plus beau et de plus grand.. Tout ce qu’il y a de neuf est tout ce qu’il y a de plus beau et de grand.. Et le baptême est le sacrement des petits. Et le baptême est le sacrement le plus neuf. Et le baptême est le sentiment qui commence. Tout ce qui commence a une vertu qui ne se retrouve jamais plus Une force, une nouveauté, une fraîcheur comme l’aube . Une jeunesse, une ardeur. Un élan. Une naïveté. Une naissance qui ne se trouve jamais plus. Le premier jour est le plus beau jour. Le premier jour est peut-être le seul beau jour. Et le baptême est le sacrement du premier jour . Et le baptême est tout ce qu’il y a de beau et de grand . S’il n’y avait pas le sacrifice. Et la consommation du corps de Notre Seigneur.
Il y a dans ce qui commence une source, une race qui ne revient pas. Un départ, une enfance que l’on ne retrouve, qui ne se retrouve jamais plus. Or la petite espérance Est celle qui toujours commence.
Extrait ''Le Porche du Mystère de la deuxième vertu'' de C.Peguy
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