Nous avons pris l'habitude de vivre, et de passer sans question d'hier à aujourd'hui, d'aujourd'hui à demain. Nous avons pris l'habitude d'attendre que la nuit fasse naître la lumière, une lumière chaque jour nouvelle, mais dont la nouveauté chaque jour nous échappe. Nous avons pris l'habitude de regarder la terre en oubliant de la contempler.
Nous avons pris l'habitude de tout recevoir de ce qui nous entoure, mais nous n'avons pas voulu apprendre à espérer. Et voilà que ceux qui nous quittent nous posent leur dernière question, nous livrent leur ultime angoisse, celle de la mort.
Seigneur, Tu es silence et nous voulons T'entendre, Seigneur, Tu es absence et nous Te voulons présent. Que viennent pour nous tes jours, Seigneur, tes jours que nous ne pouvons pas nommer, tes jours qui sont hors du temps, qui n'ont jamais commencé et qui ne finiront jamais.
revue Prier - novembre 1979
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