Ce qui mit le comble à mon émotion, ce fut ce raisonnement de Sainte Thérèse:
« Si Dieu ne s'abaissait que vers les fleurs les plus belles, symboles des saints Docteurs, son Amour ne serait pas un amour absolu, car le propre de l'amour, c'est de s'abaisser jusqu'à l'extrême limite. »
Puis prenant l'exemple du soleil, elle écrit:
« De même que le soleil éclaire à la fois le cèdre et la petite fleur, de même l'Astre divin illumine particulièrement chacune des âmes grandes ou petites. »
Oh! quel raisonnement simple, dans sa profondeur! A la lecture de ces paroles, j'ai pu comprendre un peu l'immensité du Coeur de Dieu qui dépasse toutes les limites créées, ce qui veut dire qu'il est infini.
J'ai compris que Dieu est amour et que l'Amour s'accommode de toutes les formes de l'amour. Par conséquent je peux me sanctifier au moyen de toutes mes petites actions, comme un sourire, une parole ou un regard, pourvu que je fasse tout par amour. Oh! quel bonheur! Thérèse est une sainte qui répond tout à fait à l'idée que je me faisais de la sainteté. Désormais je ne crains plus de devenir un saint. J'ai trouvé une voie qui, moins d'un siècle auparavant a été suivie par une âme, et cette âme est arrivée au but suprême, tout comme beaucoup d'autres âmes qui autrefois ont suivi une voie douloureuse et semée d'épines.
Extrait de l’Autobiographie de Marcel Van, alors âgé de 14 ans.
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