A toi qui pleure quelque part .
Doucement, elles apparaissent sur le bord de tes cils, Glissent et s'évanouissent autour de ta paupière. Elles roulent, perles de nacre, sur ton visage, telle des îles, Perdues et isolées exhumant tourments et misères.
Elles libèrent ton coeur, Tourmenté et torturé. Elles apaisent ton coeur, Attristé et apeuré.
N'ai pas honte de ce don, Fait à ton coeur. Il se libère, et s'invite à l'abandon. Laisse le déverser sa peine et ses rancoeurs.
Humble comme une goutte de rosée matinale, Simple comme un goutte de pluie. Transparente et riche comme un cristal. Elle apaise, réconforte, et rafraîchit.
Infime parcelle de vie, Insignifiante et vaine. Elle redonne après la peine, l'envie, De repartir et d'affronter la haine.
Larme d'un enfant torturé par la maladie et la faim. Larme d'une mère devant ces cris de détresse et d'horreur. Larme d'un père devant des murs de haine et de dédain. Larme de tant d'hommes affamés dans leur corps, et leur coeur.
Larme d'une tendresse retrouvée, Larme d'un sourire échangé. Larme d'un cour découvert, et aimé. Larme de se savoir aimé pour ce que l'on est.
Que d'espoirs et de tourments tu portes en tes flancs, Larme, diamant de tendresse, et de détresse. Tu réconfortes tous ces coeurs torturés par la dureté des ans, Leur permets de se rafraîchir, d'espérer à demain et à ses tendresses.
reçu par e-mail de Paris, France
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