Immobiles, nuit après nuit, ils font silence, ils écoutent le mouvement du silence, ils sondent les hauteurs du ciel dans leur âme et leur âme par-delà et parfois à l'orée de leur âme. Ils contemplent comme on fixe le feu la musique éblouissante de Dieu et la flamme monte droit dans leurs yeux comme l'échelle des anges, il advient qu'un messager partage un instant leur veille et leur silence et leur pain. Celui-ci est un Ange, ils le savent, ils s'émerveillent sans bouger se recueillent dans la gloire de Dieu qui tout emplit tel un raz de marée, tel un vent d'étoiles, tel un murmure, à la mesure du coeur se mettent en marche les siècles derrière eux chantant à Dieu un chant plus vaste que la voûte des mondes plus secret que l'intime du coeur. Chant de l'attente et du chemin, à la mère du Verbe enfant ces silencieux font l'hommage de quelques pauvres présents et de paroles longtemps mûries.
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