Seigneur, je suis venu prier dans votre temple Avec la nostalgie ardente d'un coeur triste A qui plus rien ne luit, à qui rien n'existe Que le phare immuable et sûr de votre exemple. Au seuil j'ai déposé, tel un fardeau sordide, Ce qui restait en moi d'impur et d'égoïste. Et voici que déjà votre bonté m'assiste, Puisque je sens mon coeur redevenir candide Ainsi qu'aux temps lointains de ma paisible enfance. Pourquoi faut-il, Seigneur, que l'homme vous offense S'il doit tant regretter, tôt ou tard, sa folie ? Merci de cette halte en votre humble demeure Où je m'abreuve d'âme et de mélancolie, Où tout mon être las s'apaise, prie et pleure.
reçu par e-mail de Saint-Denis de La Réunion
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