Sous le ciel étoilé, dans la nuit de Noël, sous la bise glacée qui dépose son gel, au-delà des barreaux, au-delà du réel, j'entends chanter les mots, j'entends comme un appel...
Et c'est mon coeur qui bat dans un bruit de tonnerre, au rythme du combat d'un marin solitaire, qui, désespérément, recherche la lumière d'un phare inexistant qui indiquerait Terre...
C'est mon regard qui fouille aux confins du néant, et mes yeux qui se rouillent aux armes des géants qui labourent la terre de leurs serres de vautours et qui jouent à la guerre au son de leurs tambours...
C'est mon sang qui charrie des torrents de misère qui embrasent la nuit de visions passagères, de douleurs ressurgies du fin fond de l'enfance, de l'écho de mes cris roulant dans le silence...
C'est mon esprit hurlant au vent de la folie, de me laisser le temps de renaître à la vie auprès d'un Enfant Roi, en ce soir de Noël dans une étable en bois là-bas à Bethléem...
Et c'est minuit qui sonne aux horloges du temps, et le glas qui résonne au creux de mes tympans, et je ferme les yeux, et je pars en dérive. Oh ! Pour l'amour de Dieu, attendez-moi, j'arrive...!
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