Je me repose dans le vert pâturage d’une montagne. Au loin, sur un autre versant dans son ascension vers un col, un homme marche d’un pas lent et décidé dans la fraicheur du matin.
Il incarne la beauté et la force, et je reste là à le regarder s’éloigner jusqu’au col Jusqu’à ce qu’il devienne un petit point dans le bleu du ciel, un petit morceau de nuage, là où le ciel et l’arête forment une ligne dans l’horizon.
Et quelqu’un s’écrie à mes côtés : « voilà, il est parti ! » Parti où ? Il n’est plus visible à nos yeux c’est tout. Son corps, son pas, sa détermination sont aussi majestueuses que lorsqu’il était auprès de moi et il est aussi capable de porter son sac et d’aller vers d’autres sommets.
Son éloignement est en moi et non en lui. Et juste au moment où quelqu’un s’écrie : « il est parti ! », d’autres yeux l’attendent de l’autre côté du col et d’autres voix s’apprêtent à crier : « le voici, il arrive ! »
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