Comme les feuilles mortes Que percent les iris, Ils sont bruns et secs Et s’effeuillent en cassant. Les Rameaux.
Qui en voudrait, De ceux qu’au printemps passé D’aucuns choisissaient bien touffus Dans les paniers d’osier Pour être plus certains Que le talisman vert Ferait belle figure Sur leur crucifix ? Les Rameaux.
Ils étaient luisants de santé, Vernis de vert profond, Avec pour seul défaut De répandre ce fumet Un peu âcre qui rappelle les chats. Les Rameaux.
Aujourd’hui, ils sont cendres Ou sur le point de l’être. Ils rejouent sous nos yeux Et à leurs seuls dépens Le cycle de la mort Et du renouvellement. Les Rameaux.
Ami, si sur ton front Bientôt ils marqueront Que tu n’es que poussière, Demande-toi surtout Ce que tu vas brûler De ces racornissements Qui brunissent ton cœur Et te font ressembler parfois …Aux Rameaux.
reçu par e-mail de Belgique
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