Ces pères, combien sont-ils en cette nouvelle aurore, A peiner, à combattre la fatigue, la lassitude, De celles qui engourdissent tout le corps, Qui endort la vigilance, fait marcher par habitude.
Les blessures d’une existence aux multiples exigences, Où les manques, les déceptions, et tant de carences Raidissent l’âme, ferment le cœur à soi, à autrui, S’estompent lentement en cette aurore déchirant la nuit.
Ces visages, pour un instant quittés, tant aimés, étiolés, Abîmés parfois, refleurissent en leur éclat d’origine renouvelé, Illuminés par un regard décanté, ils réapparaissent Revêtus de leur prime beauté et de leur originelle tendresse.
Les fleurs des champs en leurs parures innombrables, Icônes serties aux pierres d’abbayes inimaginables Germent sur la route où ces pas lourds de chagrins Reprennent l’espoir de l’espérance en ce matin.
Marie, notre mère, toi qui n’es que douceur, Toi qui as souffert la pire et atroce des douleurs, Subir, impuissante, l’agonie de ton fils chéri, indicible horreur. Ecoute, apaise, aide ces pères à se défaire de leurs frayeurs.
Saint Joseph, toi père, si simple, si doux, si humble, si fort, Accueille sur leur route ces cœurs qui te déposent leurs remords, Te confient leurs incompréhensions, leurs avidités, En ces heures isolées et teintées de tant de difficultés.
Joseph ! Confie à ton fils unique, ton enfant tant aimé, Ces bouquets de blessures, parmi les grâces parsemées. Tel l’adolescent attentif de l’atelier de Nazareth, silencieux, Il t’écoute. Artisan de toujours, Il rabote, cisèle, polit ces cœurs et y dissipe les doutes.
Prière dédiées au Pélérinage des Pères de Famille - juillet 2015
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