Seigneur, il fait noir Et je m’assieds. J’écoute Je suis comme assourdie Par le silence. Mes oreilles ne distinguent rien. Il fait si calme ce soir.
Je m’apaise, et j’entends Le chant de la source Qui jamais ne s’arrête de couler Mais que, dans le brouhaha de la journée, J’avais à peine remarquée.
J’écoute encore et, tout doucement, Autour de moi J’entends le crissement des chauves-souris Qui ont attendu Que plus personne ne les dérange Pour s’ébattre dans le noir.
Oh, qu’il fait bon Seigneur ! La main humide du soir Se pose sur mon visage Comme pour me rafraîchir !
Et je tends encore l’oreille : Tout à coup, résonne dans le lointain Le hululement du hibou Deux fois, trois fois Déjà il s’est tu Mais je l’ai entendu Quelle chance !
Merci, Seigneur, de m’avoir fait la grâce De m’arrêter et de goûter les merveilles dont tu m’entoures.
Si je ne m’étais arrêtée Si je n’avais laissé le silence descendre en moi Je n’aurais pas reçu ces beaux cadeaux ! La source aurait continué à chanter Les chauves-souris à crier Le hibou à hululer Sans que je m’en aperçoive.
N’est-ce pas aussi, Seigneur, Ce qui se passe dans ma vie spirituelle ? Par ton Esprit, tu parles en moi Et je ne t’entends pas ! Ma course effrénée vers je ne sais quel but M’empêche d’entendre Le chant de ton amour qui résonne en moi Le chant de la plénitude et du bonheur Qui n’attend que moi
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